lundi 12 novembre 2018

COP 24 : La jeunesse du bassin du congo en ordre de bataille

Un atelier sous régional de préparation de la jeunesse aux mécanismes de négociation sur le climat est organisé ce jour à l’hôtel Serena d’Akwa nord à Douala au Cameroun par l’association Jeunesse Verte du Cameroun.


La nécessaire compréhension des concepts de base liés aux changements climatiques est un préalable à une participation efficace et efficient de la jeunesse à la conférence des nations unies  sur le changement climatique prévue du 03 au 14 Décembre prochain à Katowice en Pologne.
Comme le mentionne Dieudonné Mbogning représentant du Ministère de l’environnement de la protection de nature et du développement durable « la COP CHEZ NOUS est une occasion idoine pour rapprocher les acteurs des points ou des thématiques importantes qui seront abordés à ce rendez-vous environnemental mondial qu’est la conférence des parties »
C’est à cet exercice que de nombreux jeunes venus des dix régions du Cameroun et des pays de la sous régions du bassin du Congo s’attellent depuis ce matin à l’hôtel Serena d’Akwa nord de Douala au Cameroun.
Pendant deux jours et sous la conduite d’experts nationaux, les 30 Jeunes camerounais auquel il faut associer les 08 représentants des pays du bassin du Congo vont explorer les différentes facettes des sciences climatiques.
Déjà, ils ont eu droit ce matin à une introduction générale. Philippe Missi Missi, ingénieur d’étude à la direction de la conservation et de la gestion des ressources naturelles (DCGR) et cadre d’appui la sous-direction du monitoring écologique et du suivi du climat  au ministère camerounais de l’environnement de la protection de la nature et du développement durable plante le décor. Il  aborde les notions  de changement climatique, de REDD+, d’atténuation, d’adaptation, de gouvernance climatique, de justice climatique, de responsabilité commune mais différenciée, de transfert de technologie, de Contribution déterminée au niveau National et bien d’autres.
L’objectif étant de baliser le terrain, et d’assurer une communication parfaite pour la suite des échanges. Par la suite, Marie Tamoifo fera une restitution de la COP21, COP 22, COP 23. Situant à chaque étape les différents engagements et la nécessaire compréhension des enjeux.
La suite sera encore plus intéressante, Pierre Chekem de l’ong Partenership management and support programme dans un exposé magistral et exaltant relève un certain nombre d’incongruité dans les négociations internationales.   Les spécificités de celle-ci demandent dès lors  une bonne connaissance de la scène et des acteurs en présence.  Le vocabulaire,  des subtilités de langage, une parfaite maîtrise   des enjeux et de nos priorités constituent selon lui des atouts qu’il faut avoir. Une bonne dose de pragmatisme participerait véritablement à l’affirmation de la place du bassin du Congo comme poumon principal de la planète.
Pour Pierre CHEKEM « L’importance de nos ressources naturelles ne ressort pas assez lors des débats, l’Europe et les partenaires parlent  trop de ce qu’ils donnent mais ne mesure pas assez ou sinon  très peu de ce qu’ils reçoivent de nos forêts ».Les jeunes doivent dès lors se saisir des pièges du marché notamment celui du marché carbone « le marché des autres n’est pas le nôtre » soutient Pierre CHEKEM
Pour Marie Tamoifo, présidente de l’AJVC, organisation qui porte ce projet «  Il est clair de nos jours que la réussite de la lutte contre les changements climatiques ne pourra se faire que dans une approche participative où les enfants, les jeunes, les femmes, les populations locales et autochtones auront leur rôle à jouer. » faudrait-il le rappeler, les jeunes disposent d’un cadre d’échange lors de la conférence des parties, Youngo est l’entité désignée à cet effet. Aussi, chaque année en prélude de la COP les jeunes se retrouvent pour formuler des attentes et propositions.
Cette préparation s’inscrit dans une dynamique d’efficacité pour une participation efficiente lors des négociations à venir. Les savoirs acquis durant cette rencontre constituent des lors  des « armes » pour une actions futurs pertinentes et perspicaces.  En attendant la fin de ce processus, à l’issu duquel ils seront fait ambassadeur du climat,  on ne peut que leur souhaiter bon vent.

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