jeudi 16 juin 2022

GESTION RATIONNELLE DES PRODUITS CHIMIQUES : JVE CAMEROUN INTERPELLE LES PARTIES PRENANTES A LA VEILLE DU PROCESSUS INTERSESSION 4 DE LA SAICM ET DE LA RENCONTRE REGIONALE AFRICAINE


L’Organisation Non Gouvernementale (ONG) dirigée par Blondel Silenou Demanou a organisé un dialogue national des parties prenantes le 15 juin 2022 à Yaoundé

PHOTO DE FAMILLE 

Placé sous le thème : « Accroître l’engagement et la participation de toutes les parties prenantes : défis et solutions », ce dialogue national s’est tenu en prélude à la quatrième réunion du processus intersession de l’Approche Stratégique Internationale de Gestion des Produits Chimiques (SAICM). il vise à renforcer l’engagement des décideurs, des acteurs de la société civile et du secteur privé dans la gestion rationnelle des produits chimiques et déchets au niveau national et au delà.

Il a été question de restituer les engagements de la SAICM depuis sa première conférence internationale (ICCM1) à l’avènement du processus « Beyond 2020 » ou SAICM post 2020 sur la gestion des produits chimiques et déchets au Cameroun. Le dialogue se voulait un moment privilégié pour éclairer les acteurs sur le travail et l’objectif de la SAICM, mais également recueillir les propositions et critiques constructives qui pourraient enrichir les débats internationaux en cours au sujet de la définition de la SAICM « Beyond 2020 ».




Ernestine Kenmoé Nzadi de la Direction des Programmes à l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE), a donné la communication ouverture ; définissant la SAICM et indiquant son rôle pour la sécurité des produits chimiques et déchets. Elle est revenue sur les initiatives entreprises par JVE et ses partenaires, notamment le réseau international d’ONG IPEN (International POPs Elimination Network) pour réduire et éliminer les effets néfastes des substances nocives contenus dans les articles au Cameroun (l’échantillonnage des articles plastiques destinés aux enfants à instar des jouets, des tétines, des chaussures…). « Les multiples ingrédients prohibés trouvés dans ces articles échantillonnés montre à suffisance que la population n’est pas à l’abri des produits toxiques dissimulés dans les articles ; lesquels sont sources de plusieurs maladies » déclare Ernestine Kenmoé Nzadi.

Achille Ngakeng, Coordonnateur Régional du Centre IPEN pour l’Afrique Francophone, au cours de son exposé à revisiter le parcours de la SAICM depuis sa mise sur pied effective en 2006 et les défis majeurs auxquels elle a été confrontée jusqu'à ce jour. Tous en reconnaissant le travail de débrayage fait par cet instrument international, précisément la mise en lumière des dangers que représentent divers articles dans notre quotidien, l’éveil des populations sur les comportements à adopter au sujet des substances chimiques contenus dans les produits ; il a tenu à marteler que l’objectif principal de la SAICM tel que adopté en 2006 fut de « Parvenir à la gestion rationnelle des produits chimiques tout au long de leur cycle de vie afin que, d’ici 2020, les produits chimiques soient utilisés et produits de manière à minimiser leur effets nocifs importants sur la santé humaine et l’environnement ». Vu cette limitation de la SAICM dans le temps (échéancier 2020) ; va progressivement prendre corps de la nécessité de la définition d’une nouvelle SAICM qui prendra effet après 2020 : c’est le processus « Beyond 2020 » ou SAICM au-delà de 2020.

 


 

En 2015, à la 4eme conférence internationale de la gestion des produits et déchets (en anglais ICCM4) ; il est décidé créer les comités de réflexions au sujet de la définition de la SAICM « Beyond 2020 ». Parmi celles-ci le processus intersession.

 

C’est en préparation à la quatrième réunion du processus intersession (IP4) qui se déroulera en début du mois de septembre prochain que la région africaine organise à Accra au Ghana du 27 au 29 juin la rencontre préparatoire Africaine en prélude à IP4.

 

« Toutes les parties prenantes cibles à savoir les OSC, OCB, le secteur privé, les autorités étatiques camerounaise et africaine en particulier, mais aussi mondiale devraient clairement se prononcer en faveur d’une nouvelle SAICM plus audacieuse, plus efficace et disposant des moyens pour minimiser les naufrages sanitaires qui dérivent des substances toxiques présentes dans les produits » Soutien Achille Ngakeng.  Pour ce dernier, la gestion rationnelle des produits chimiques pour des décennies avenir dépendra en partie des orientations et directives adoptées par la SAICM «beyond 2020». C’est pourquoi il faut suivre attentivement les réunions prochaines, c’est-à-dire IP4, et ICMM5.

 

Au Cameroun, les ONG fortement impliquées dans ce combat notamment le Centre de Recherche et d’Education pour le Développement (CREPD), Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE) et biens d’autres doivent continuer à sensibiliser sans faiblesse les Camerounais sur la menace chimique avec laquelle nous vivons. De même, le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) doit veiller, encourager et soutenir ces multiples initiatives afin d’honorer ses engagements pris à l’international.

 


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