L’Organisation Non Gouvernementale (ONG) dirigée par Blondel Silenou Demanou a organisé un dialogue national des parties prenantes le 15 juin 2022 à Yaoundé
PHOTO DE FAMILLE |
Placé sous le thème : « Accroître l’engagement et
la participation de toutes les parties prenantes : défis et solutions »,
ce dialogue national s’est tenu en prélude à la quatrième réunion du processus
intersession de l’Approche Stratégique Internationale de Gestion des Produits
Chimiques (SAICM). il vise à renforcer l’engagement
des décideurs, des acteurs de la société
civile et du secteur privé dans la gestion
rationnelle des produits chimiques et déchets au niveau national et au delà.
Il a
été question de restituer les engagements de la SAICM depuis sa première
conférence internationale (ICCM1) à l’avènement du processus « Beyond 2020 »
ou SAICM post 2020 sur la gestion des produits
chimiques et déchets au Cameroun. Le dialogue se voulait un moment
privilégié pour éclairer les acteurs sur le travail
et l’objectif de la SAICM, mais également recueillir les propositions et
critiques constructives qui pourraient enrichir les débats internationaux en
cours au sujet de la définition de la SAICM « Beyond 2020 ».
Ernestine Kenmoé Nzadi de la Direction des Programmes
à l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE), a donné la communication
ouverture ; définissant la SAICM et indiquant son rôle pour la sécurité
des produits chimiques et déchets. Elle est revenue sur les initiatives
entreprises par JVE et ses partenaires, notamment le réseau international d’ONG
IPEN (International POPs Elimination Network) pour réduire et éliminer les
effets néfastes des substances nocives contenus dans les articles au Cameroun
(l’échantillonnage des articles plastiques destinés aux enfants à instar des
jouets, des tétines, des chaussures…). « Les multiples ingrédients prohibés trouvés
dans ces articles échantillonnés montre à suffisance que la population n’est pas
à l’abri des produits toxiques dissimulés dans les articles ; lesquels
sont sources de plusieurs maladies » déclare Ernestine Kenmoé Nzadi.
Achille Ngakeng,
Coordonnateur Régional du Centre IPEN pour l’Afrique Francophone, au cours de son
exposé à revisiter le parcours de la SAICM depuis sa mise sur pied effective en
2006 et les défis majeurs auxquels elle a été confrontée jusqu'à ce jour. Tous
en reconnaissant le travail de débrayage fait par cet instrument international,
précisément la mise en lumière des dangers que représentent divers articles
dans notre quotidien, l’éveil des populations sur les comportements à adopter
au sujet des substances chimiques contenus dans les produits ; il a tenu à
marteler que l’objectif principal de la SAICM tel que adopté en 2006 fut de
« Parvenir à la gestion rationnelle des produits chimiques tout au long de
leur cycle de vie afin que, d’ici 2020, les produits chimiques soient utilisés
et produits de manière à minimiser leur effets nocifs importants sur la santé
humaine et l’environnement ». Vu cette limitation de la SAICM dans le
temps (échéancier 2020) ; va progressivement prendre corps de la nécessité
de la définition d’une nouvelle SAICM qui prendra effet après 2020 : c’est
le processus « Beyond 2020 » ou SAICM au-delà de 2020.
En 2015, à
la 4eme conférence internationale de la gestion des produits et déchets (en
anglais ICCM4) ; il est décidé créer les comités de réflexions au sujet de
la définition de la SAICM « Beyond 2020 ». Parmi celles-ci le
processus intersession.
C’est en
préparation à la quatrième réunion du processus intersession (IP4) qui se déroulera
en début du mois de septembre prochain que la région africaine organise à Accra
au Ghana du 27 au 29 juin la rencontre préparatoire Africaine en prélude à IP4.
« Toutes
les parties prenantes cibles à savoir les OSC, OCB, le secteur privé, les
autorités étatiques camerounaise et africaine en particulier, mais aussi
mondiale devraient clairement se prononcer en faveur d’une nouvelle SAICM plus
audacieuse, plus efficace et disposant des moyens pour minimiser les naufrages
sanitaires qui dérivent des substances toxiques présentes dans les
produits » Soutien Achille Ngakeng.
Pour ce dernier, la gestion rationnelle des produits chimiques pour des décennies
avenir dépendra en partie des orientations et directives adoptées par la SAICM «beyond
2020». C’est pourquoi il faut suivre attentivement les réunions prochaines,
c’est-à-dire IP4, et ICMM5.
Au Cameroun,
les ONG fortement impliquées dans ce combat notamment le Centre de Recherche et
d’Education pour le Développement (CREPD), Jeunes Volontaires pour
l’Environnement (JVE) et biens d’autres doivent continuer à sensibiliser sans
faiblesse les Camerounais sur la menace chimique avec laquelle nous vivons. De
même, le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du
Développement Durable (MINEPDED) doit veiller, encourager et soutenir ces
multiples initiatives afin d’honorer ses engagements pris à l’international.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire